Les lentilles de réalité augmentée

lentilles de réalité augmentée

Vous vous êtes déjà demandé ce que cela ferait de vous retrouver dans la peau d’un Terminator ? Je ne peux pas vous promettre d’endosquelette métallique, mais disposer d’une vision en réalité augmentée comme le T-800 sera peut-être bientôt du domaine du possible.

Il existe déjà des lentilles de monitoring utilisant des puces, comme la Triggerfish, en photo, développée par Sensimed et qui enregistre en permanence la pression intraoculaire du porteur atteint d’un glaucome. Une proof of concept de véritables lentilles de réalité augmentée a par ailleurs été réalisée dès 2008 par le professeur B. Parviz de l’Université de Washington, avec la conception d’un prototype équipé d’une LED rouge.

En se basant sur ces travaux, une équipe de chercheurs dont fait partie le professeur Parviz a finalement réussi à procéder à des essais pratiques concluants. C’est-à-dire que si vous êtes un lapin, à l’heure actuelle, cette technologie vous est peut-être accessible. Pour les humains, il faudra vraisemblablement attendre quelques tests supplémentaires, mais les premiers résultats fonctionnent sans effets secondaires.

A l’aide d’une minuscule antenne en silicone de 500 micromètres et d’un circuit radio intégré relié à une puce en saphir à peine plus grande, des informations sont envoyées à une diode électroluminescente qui est ensuite activée ou non. Si le système ne comporte donc pour l’instant qu’un seul pixel, suffisant pour les besoins de l’expérience, il a néanmoins été réalisé dans l’optique d’une résolution future supérieure.

Alimenté par un système sans-fil pouvant se trouver jusqu’à un mètre de distance en théorie (2 centimètres dans la pratique), la lentille envoie donc ses informations directement sur la rétine. Financièrement parrainé par Nokia, pour qui l’on voit immédiatement des débouchés commerciaux énormes, ce premier succès devrait très vite être suivi d’autres essais pour améliorer le système jusqu’à le rendre réellement opérationnel, l’alimentation restant le principal souci technique.

Il y a alors fort à parier qu’il ne faudra pas attendre plus de dix ans avant de voir arriver dans nos magasins de telles lentilles. Et comme, avant les aspects ludiques et marketing évidents, le monitoring médical reste l’un des buts premiers de l’opération, elles pourront bien sûr être couplées au Tricordeur de Qualcomm prévu pour 2016.

D’énormes perspectives donc pour cette technologie en devenir, mais un gros risque en cas de piratage. Déjà qu’un simple spam deviendrait gênant, imaginez les répercussions si l’on superposait d’autres informations, fausses, à votre vision ?

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